Un homme de 75 ans est accusé devant le tribunal correctionnel de Verviers de viol et d’attouchements sur la fille de la compagne de son propre fils, des faits qui auraient commencé lorsqu’elle avait 12 ans jusqu’à ses 18 ans. « C’est elle qui m’a donné un baiser sur la bouche à 12 ans, et je l’ai remballée » affirme le prévenu, qui nie énergiquement toute autre comportement litigieux. Dès lors se pose la question de la raison pour laquelle elle accuserait ainsi celui qu’elle considérait comme son grand-père. « Mon fils n’était pas maître d’elle, et c’est souvent moi qui devait lui remonter les bretelles » dit-il en indiquant que pour lui, elle restait une étrangère.
Le dévoilement des faits est assez complexe. C’est un policier, intrigué par une note rapportant le comportement chaotique de la gamine, allant notamment jusqu’à des scarifications, qui soupçonnera des faits de mœurs et poussera l’enquête jusqu’au bout. Elle avouera finalement avoir été victime d’attouchements et même de viol digital, par le prévenu. Mais pour celui-ci, il s’agit d’un complot mené par son ex-femme.
Tant la partie civile que le ministère public mettront l’accent sur la mauvaise foi du prévenu, ainsi que son détachement envers la victime. Le ministère public réclame 5 ans de prison. La défense par contre affirme l’innocence de son client en démontant un par un tous les éléments mis à sa charge et en attaquant la crédibilité de la victime, sujette à des problèmes psychiatriques suite à son adoption par un autre compagnon de sa mère.
Jugement le 4 décembre (L.B.)