Un Stavelotain de 44 ans a été condamné ce matin par le tribunal correctionnel à 4 ans de prison, dont 3 fermes, pour avoir payé les services sexuels d’un jeune garçon de 15 ans, et ce pendant plus d’un an. Le ministère public avait de son côté réclamé une peine de 10 ans de prison.
C’est l’individu lui-même qui avait causé sa perte en août 2016 en appelant la police pour faire évacuer un couple de jeunes qui s’était incrusté. En effet, outre ce couple indésirable, on y découvre un jeune garçon de 16 ans en rupture de ban avec l’institution où il était placé. Ce dernier avait rencontré le prévenu alors qu’il le sollicitait pour une marche parrainée. Il lui avait alors donné 10 euros. Il lui donnera ensuite beaucoup plus, jusqu’à 9.000 euros en un peu plus d’un an, mais cette fois contre des « services » de nature sexuels.
La police découvrira en outre des tas d’objets à vocation sexuelle, et une série de photos pédo-pornographiques qu’il disait avoir prises lui-même, en souvenir.
C’est détenu qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel où il était poursuivi pour attentats à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans, incitation à la débauche et à la prostitution d’un mineur, corruption de la jeunesse, etc.. Le ministère public estimait l’individu profondément pervers et extrêmement dangereux. «Pendant des années, il a accueilli chez lui des jeunes en perdition, on y buvait, y mangeait, et c’était la foire au sexe, selon des témoignages. Il a favorisé la débauche, la corruption et même la prostitution par la contrainte morale qui a ici le nom d’argent.» Il avait réclamé 10 ans de prison.
Mais la défense avait fait valoir que ce n’est pas lui qui allait chercher les jeunes, loin d’être des enfants de chœur, mais eux qui s’imposaient à lui. Et c’est le jeune qui l’a manipulé en lui faisant croire à des sentiments pour lui dans le but de lui soutirer de l’argent. Il ne s’est pas rendu compte de la gravité de la situation, et maintenant qu’il en a pris conscience, manifeste sa volonté de régler son problème. C’est pourquoi elle demandait une peine qui lui permette un sursis probatoire, soit pas plus de 5 ans, afin qu’il puisse bénéficier d’un suivi indispensable.
Elle a été entendue apparemment, puisque la peine est infiniment moindre que celle réclamée, soit 4 ans de prison, avec sursis probatoire pour un quart, c’est-à-dire trois an fermes. (L.B.)