Cette semaine, Complément d’infos revient sur une annonce qui a fait grand bruit dans le village de Sart et au-delà: Jenny, âgée de 81 ans et qui tient son épicerie sur la place depuis plus de 50 ans, pense arrêter ses activités. En cause? Un énième contrôle de l’AFSCA, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. "Ce contrôle de janvier a eu lieu suite à une plainte, signale Stéphanie Maquoi, porte-parole à l’AFSCA. Une personne se plaignait et disait avoir été malade. Effectivement, c’est aussi notre rôle de protéger le consommateur et quand on reçoit une plainte, on va voir sur place pour constater éventuellement s’il y a des manquements d’un point de vue sécurité alimentaire. C’était malheureusement le cas ici". De la charcuterie à la date de péremption dépassée en cause "Quand on est arrivé sur place dans le cadre ce contrôle, on a constaté plusieurs manquements à la sécurité alimentaire, détaille Stéphanie Maquoi. Les sanctions sont graduelles, cela peut être un avertissement. Ici, cela aurait été un avertissement, par exemple, pour les boîtes de conserve bosselées. Si il y a des manquements plus graves, comme ici, des dates de péremption dépassées pour la charcuterie, oui, il y a un procès-verbal qui est donné." "On est disposé à aider Jenny" "Evidemment, une épicerie de village c’est utile, c’est créateur de liens sociaux, on est tout à fait d’accord avec cela. Maintenant, on ne pouvait pas fermer les yeux sur ce que l’on a vu et on est aussi disposé à l’aider à mettre en place des choses, lui montrer ce qu’il faut faire". Des oeufs sans cachet directement vendus à la ferme oui, pas dans un magasin "La règlementation dit qu’un oeuf doit être vendu avec un cachet et une traçabilité. Du côté de l’AFSCA, on a déjà fait un assouplissement: celui qui a un poulailler et qui veut vendre directement au consommateur, il n’est pas obligé de cacheter ses oeufs mais à partir du moment où il y a un intermédiaire, que ce soit une petite épicerie ou un grand magasin, oui, il faut un marquage de l’oeuf et une traçabilité de l’oeuf". Un producteur laitier est contrôlé une fois tous les 8 ans La fréquence du contrôle de l’AFSCA s’effectue en fonction du risque courru par les consommateurs. Des exemples? Un atelier de découpe de viande va être contrôlé 8 fois par an. Un fermier qui fabrique du lait va être contrôlé une fois tous les 8 ans. Un restaurateur va être contrôlé une fois tous les 3 ans et un snack-pita sera contrôlé une année sur deux. "C’est vrai qu’on a une mission de contrôle. Les autorités européennes et belges nous ont donné cette mission: d’aller contrôler sur place que les fabricants, que les commerçants respectent les normes en sécurité alimentaire, explique Stéphanie Maquoi, porte-parole à l’AFSCA. Mais ce qu’on oublie aussi c’est qu’on a un rôle d’accompagnement. On accompagne les start-up, on accompagne les productions à la ferme... de manière à les aider à comprendre cette législation européenne qui peut être difficile à comprendre et à l’appliquer au jour le jour". (Au.M)