Avec le Test Rétro de la GTM Cox, on aborde un volet spécifique de l’histoire de l’automobile : les kit-cars ! Comme son nom l’indique, le phénomène est avant tout anglo-saxon. Il désigne une voiture qu’il est possible d’acheter en kit et de monter soi-même. Ou de faire monter par une société indépendante du constructeur. Les Kit-Cars les plus connues sont assurément la Lotus Eleven et ses innombrables cousines, la Marcos GT, ou encore les indémodables Buggies sur base de châssis de Volkswagen Coccinelle…
Et si notre voiture du mois se nomme Cox, qu’on se le dise, elle n’a rien à voir avec la fameuse Coccinelle ! C’est en fait un Mr Cox, Bernard de son prénom, qui a lancé avec son ami Jack Hosker la société GTM Cars. GTM pour Grand Touring Mini ! Car la base de la GTM Cox, c’est bien la Mini, génial invention de Sir Alex Issigonis. Nous sommes alors en 1967, et le petit coupé monté dans un garage de Hazel Grove plait d’emblée à une certaine clientèle. Pour Bernard Cox, l’aventure se termine néanmoins assez vite, puisqu’à l’automne 1968, après avoir produit à peine plus de 50 exemplaires, il décide d’en rester là…
Dès cet instant, la GTM Cox devient simplement GTM, et sa production est reprise par les Heerey père et fils, qui allaient sortir près de 200 voitures. L’histoire rebondira plusieurs fois, avec différents propriétaires reprenant moules, pièces et tutti quanti, mais sans jamais réellement lancer de nouvelle production. Il fallait en fait attendre 1980, et le rachat du projet par un triumvirat pour que ce qui était désormais connu sous l’appellation GTM Coupé reprenne vie, avant d’encore changer de main au début des années 2000, pour finalement échouer entre les mains des propriétaires des copies de Lotus Seven que sont les Westfield. En 2010, cette société annonçait l’arrêt de la production des GTM. Fin provisoire de l’histoire…
De manière assez étonnante, originale, voire intelligente, au cœur des années ’80, le kit permettant de construire sa GTM était réparti en plusieurs parties. Objectif de la manœuvre : permettre aux intéressés de ne pas devoir tout payer d’un coup, mais bien d’assurer et d’assumer les différentes étapes de construction, réparties dans le temps. Pour info, le kit complet revenait alors à moins de 3000 euros…
Qu’elle se nomme GTM Cox ou Coupé, cette petite auto est une réalité, et force est de reconnaître qu’elle est plutôt réussie ! Ce petit coupé sur une base Mini, en fait deux parties avant reliées entre elles par un élément en acier, est donc une deux places dont le moteur, ici le fameux 1275cc de la petite anglaise, est située en position centrale-arrière. Un concept qui va permettre à la GTM de se distinguer par des performances intéressantes, mais surtout une tenue de cap que d’aucuns qualifient d’impeccable !
D’un point de vue esthétique, Bernard Cox se serait inspiré… de la Ferrari 206 ou 246 Dino ! Ce qui peut surprendre, mais à bien y regarder, cette rumeur n’est peut-être pas aussi sotte que ça ! En tirant pas mal sur une GTM Cox, on doit en effet obtenir la forme de cette prestigieuse italienne à mécanique 6 cylindres. Soit…
Dans la partie avant de la GTM, à défaut du moteur, on trouve les éléments de direction, le réservoir de carburant et le radiateur. Et à l’arrière, la mécanique, évidemment, qui allait évoluer au fil des ans, le bloc de la Mini cédant sa place à celui de la MG Metro.
Quant à l’habitacle, qui respire la petite voiture de sport à l’anglaise, il est logiquement spartiate, et autant l’avouer, il est assez malaisé de se faufiler derrière le volant, ou de sortir de la voiture. Non, la GTM Cox ou Coupé n’est pas faite pour les personnes de grande taille…
L’un des gros avantages de la GTM Cox était en fait sa carrosserie. Point de problèmes de corrosion, puisqu’il s’agit ici de plastique renforcé par de la fibre de verre. L’ensemble est particulièrement soigné, et force est de constater qu’il traverse plutôt bien les décennies.