Citroën, c’est la marque populaire par excellence qui longtemps a été la préférée des français. En lançant la nouvelle C5X, la marque aux chevrons prend un pari stylistique. En fait, cette voiture, soit on l’aime, soit on la déteste… Il n’y a pas d’entre-deux. Mais ce n’est pas pour déplaire au designer belge Pierre Leclercq qui l’estime unique à bien des égards !
Il aura fallu attendre 5 ans avant que Citroën ne se décide à reconquérir le prestigieux segment D des grandes routières. Avec la C5X, la marque aux chevrons a voulu étonner son public avec un style pour le mois décalé. C’est clair que pour le coup, on est loin du classique. C’est voulu, c’est assumé avec une face avant qui, selon nous, a du caractère. Et ce long capot qui fait de la C5X une berline.
100% berline ? On ne l’affirmera pas parce qu’elle est assez haute (comme un SUV) cette C5X et qu’elle ressemble aussi à un break. Mais regardez la retombée de toit, plongeante et sportive non ? Avec ce petit spoiler qui dessine la face arrière… Une face arrière avec un certain embonpoint dirons nous, moins aguichante, mais c’est pour nous offrir un coffre avec du volume ! 545 litres pour notre version thermique !
Citroën, référence ultime du confort avons-nous souvent entendu. Alors qu’en est-il une fois installé au volant ? Eh bien, on ne nous a pas menti… Le tableau de bord épuré abrite un écran tactile de 12 pouces parfaitement intégré et personnalisable. Un conseil, prenez le temps de le paramétrer parce qu’entre menus et sous-menus, on peut s’y perdre. Mais bon c’est sans doute une question de temps.
Le bouton home, il est ici, celui pour accéder aux éléments de la voiture, il est juste à côté. Dans l’ensemble, on appréciera le choix des matériaux et l’utilisation de commandes physiques pour régler la température et la ventilation.
La petite molette pour changer les rapports au niveau du bloc central, la zone de chargement par induction pour le portable, l’accoudoir qui sert également d’espace de rangement, le volant en cuir très agréable au toucher avec les commandes pour le système d’aide à la conduite. On a aimé.
Une impression qu’on a pu confirmer au cours de notre semaine test, la visibilité n’est pas le point fort et on pourrait être surpris par les dimensions de la voiture si on ne prend pas garde de relever son siège plus que d’habitude. Les passagers à l’arrière, eux, disposent d’un espace digne d’un président de la République. Avec cette rehausse au niveau du toit que les grandes personnes apprécieront en s’asseyant. Et avec l’accoudoir s’il vous plaît…
Sur la route, le niveau de confort est atteint entre autre grâce au système de suspension à butées hydrauliques progressives et qui absorbent les imperfections de la route. Et dieu sait si en Belgique elles sont nombreuses ! Les suspensions adaptatives sont réservées à la version hybride.
La boîte automatique à 8 rapports ajoute à cette impression de volupté. Qui plus est dans une voiture qui est quand même lourde (1 tonne 5). Mais ne cherchez pas la performance, ce n’est pas le but.
Ne cherchez pas non plus une version diesel de cette C5X, il n’y en a pas. On a droit à deux moteurs essence et une version hybride. Et s’il n’y a pas de diesel, c’est notamment dû au fait qu’en Chine, où elle est produite, on se dirige petit à petit vers l’arrêt complet de la production et la vente de voitures à combustibles fossiles. Certains s’en étonneront puisqu’on a ici une grande routière. Et que les routières sont destinées à rouler sur de longs trajets, avec du couple.
Alors, quel sort sera réservé par les utilisateurs Citroën à cette C5X ? La question mérite d’être posée quand on sait que les utilisateurs Citroën sont plutôt conservateurs. (Manu Yvens)