Invitée de Contrechamp, Gabrielle Sonnet, l’ancienne permanente de la CSC - Services Publics, s’exprime pour la première fois sur les raisons de son licenciement. La rencontre la semaine dernière entre Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC et les 7 délégués exclus du syndicat chrétien la pousse aujourd’hui à donner sa version des faits sur les secousses qui touchent la CSC Services Publics. « On a dit que j’avais refusé de prendre en charge le secteur des habitations sociales au détriment des soins de santé, c’est faux ! La seule chose que j’ai refusée, c’est lorsque le 26 septembre 2016, le Vice-Président de la CSC Services Publics m’a indiqué que je devais quitter Verviers au 1er novembre et que j’allais être affectée à Namur sur demande du Premier Echevin cdH (Benoît Pitance) ! Pour moi, il était inacceptable d’aller à Namur pour des raisons qui n’en sont pas », explique Gabrielle Sonnet.
Sur le rôle joué par le cdH dans ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Sonnet » et dans le fonctionnement de la CSC, Gabrielle Sonnet stigmatise très clairement sans le nommer le premier Echevin cdH de la ville de Verviers qui aurait joué un rôle dans son éviction. « C’est lui qui a pris contact avec l’ancien président de la fédération Denis Gobert (qui a quitté depuis la CSC) en lui demandant de trouver une solution pour que je rentre dans le rang. A la place, on a préféré mettre un délégué détaché à temps plein, proche du CDH, qui participe à tous les comités d’arrondissement du parti en étant juste conciliant », déclare Gabrielle Sonnet qui estime que la CSC Verviers Publics est trop inféodée au milieu politique du cdH verviétois.
« Je ne souhaite à aucun travailleur d’être jeté de la sorte »
Gabrielle Sonnet a aussi raconté les circonstances de l’annonce de son licenciement le 16 décembre dernier. « Vers 11 heures 30, un huissier de justice de Spa mandaté par Alphonse Vanderhaeghe, le vice-président de la CSC Services Publics, est venu frapper à la porte de mon bureau en me demandant de prendre mes affaires et de quitter les lieux immédiatement. En 30 ans de combat syndical, je n’ai jamais vu un travailleur se faire dégager de la sorte par son employeur ! ».
Outre l’instauration d’élections sociales au sein même de la CSC, Gabrielle Sonnet prône une sortie de crise qui doit passer par une réintégration des 7 délégués exclus. « Il faut rendre le mandat qui est le leur ! Ils ont été légitimés par leurs collègues qui ne comprennent pas les raisons de leur expulsion ». A 52 ans, l’ancienne permanente de la CSC - Services Publics est à la recherche d’un emploi en sachant que la présidence de la CSC de la Fédération de Verviers et Région de langue allemande lui a été refusée.